Affaire Léonarda : Hollande pourtant sûr de son coup

Pour Hollande, les pires chemins mènent aux Roms. L'affaire Léonarda va-t-elle définitivement miner le moral du président ? Il semble pourtant sûr lors de son discours de l'impact positif qu'aura sa proposition "humaine" de faire revenir, seule, la jeune rom. Une langue de délectation sort sur le moment clé où il y est fait référence.

En revanche, les conditions de l'interpellation de la jeune fille dans un transport scolaire l'ont irrité sincèrement. Le sourcil droit se lève et se dissocie de cet événement. A deux reprises, sur la même expression "transport scolaire". C'est choquant pour lui d'interpeller un enfant (tension avec langue de vipère sortie vers l'avant). S'il n'y a pas eu "faute" pour lui, et il est ferme sur ce point (le corps se penche en avant vers la droite, ce qui signifie qu'il est fermement résolu à tenir ce point de vue), il évoque un "manque de discernement dans l'exécution de l'opération", la langue de vipère revient, c'est encore une façon de marquer sa différence avec ce qui s'est passé et de condamner l'acte.

C'est particulièrement une interpellation dans un "établissement" (scolaire) qui perturberait le plus le président, on peut le comprendre. Quand les épaules se lèvent, lors d'une énumération, elles marquent une possible hiérarchie, un élément sur lequel on veut non consciemment attirer l'attention parce qu'on est davantage engagé dans les mots tenus. On retrouve cette même indication avec les haussements de sourcils. Avec les épaules, cela va parfois plus loin, on cherche aussi à montrer qu'on est dans l'action. C'est moins non consciemment manipulatoire que le haussement de sourcils.

C'est que, dans "les valeurs de la République", on doit tenir compte "des situations humaines", il y a à ce moment moins de contrôle chez Hollande dont les yeux clignent fortement (trouble psycho-affectif). Sur "Léonarda", la bouche montre un rictus arrière gauche (la bouche semble comme étirée de manière unilatérale gauche vers l'arrière, c'est une micro-expression partielle de la peur, qui signe le manque de maîtrise sur le sujet, des choses lui ont échappé).

Plus intéressant, car plus rare, le même rictus se produit de manière unilatérale sur la droite, lorsque le président expose qu'il faut faire preuve de plus de "clarté", il s'agit là de la peur des autres, de leur perception non pour ce qu'elle lui renvoie à lui personnellement mais pour ce qu'elle renvoie à son image sociale. Tout le problème de Hollande, c'est la "clarté", il en fait non verbalement l'autodiagnostic non conscient (voir photo).

Quand le président évoque l'examen de la situation de la famille, ses deux sourcils se lèvent brièvement, il exprime ainsi l'importance du sujet pour lui, de même "toutes les voies de recours ont été épuisées", les deux sourcils viennent conforter l'idée qu'on est allés au bout d'une procédure et que la seule possibilité était vraiment celle-là.

A l'évocation de la "force de la loi" et son laïus sur l'école, Hollande sort du contrôle pour aller davantage rechercher du lien avec les auditeurs, c'est son profil gauche qui est à ce moment le plus visible. Les deux mains s'animent, dirigées avec détermination vers l'auditoire pour convaincre.

A écouter aussi sur RMC Info mon analyse de ce discours le samedi 26/10/2013.

François Hollande : "Leonarda peut revenir si elle le souhaite, mais seule" - 19/10/13 à 13h00

Affaire Léonarda : Hollande pourtant sûr de son coup
Tag(s) : #Politique
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