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Les vraies larmes de Ségolène Royal qui réhumanisent la classe politique, regard en bas à gauche dans le ressenti, axe translationnel arrière (rengorgement) et axe latéral droit (tension palpable). Même si, comme toujours chez elle, le haut du visage reste plus ou moins lisse, quand le bas donne tout de l'expressiveté, d'où la difficulté à être décodée sincère puisque l'émotion (primaire), du fait de raisons physiologiques ou cosmétiques, n'est pas donnée en entier.

Accepter ses émotions, s’affranchir de l’illusion du contrôle

Les politiques, les hommes et femmes publics ont si peur d’être décortiqués que leur demande est souvent : « Comment contrôler mes émotions, mes gestes et les mouvements de mon corps ? ». Toutes les expériences montrent pourtant qu’un bon communicant est quelqu’un qui montre ses émotions.

La saine colère de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy dans le débat présidentiel de 2007 lui permet de marquer des points, y compris dans le camp de ceux qui ont voté contre elle au premier tour (sur la base d’une étude analysant en temps réel les réactions des téléspectateurs).

Une étude réalisée auprès d’une quarantaine de hauts fonctionnaires étrangers en 2008 nous confirme que les meilleurs communicants politiques sont Besancenot et Sarkozy : leurs états émotionnels sont visibles et compréhensibles de tous*. 

Cette « culture du contrôle » fait beaucoup de mal et l'épisode DSK nous l'a rappelé récemment.

Ne pas vouloir contrôler ses gestes (ou en fabriquer)

 Une autre idée répandue est qu’il vaut mieux ne pas faire de gestes plutôt qu’en faire de « mauvais ». D’abord, il n’y a pas de mauvais gestes, un croisement de bras, des mains jointes, un basculement du corps vers l’arrière, ne sont pas systématiquement l’expression d’une fermeture. Ensuite, ne pas faire de gestes ou trop peu dessert et nuit à l’échange même.

Enfin, tout n’est pas contrôlable. Si certains de nos gestes sont volontaires, les mouvements des bras et des mains par exemple, gérés par le cortex moteur, en revanche d’autres ne le sont pas. Certaines expressions du visage à peine perceptibles (elles durent 1/5e de seconde pour certaines), certaines réactions subreptices de notre corps (un soulèvement d’épaule), en affirmation d’un propos, en réponse à une question, ne peuvent être l’objet d’aucun contrôle conscient. Par exemple, on ne peut pas influer sur la rapidité de clignements de nos paupières en cas stress.

Ainsi, Dominique de Villepin face aux caméras, pendant le procès Clearsteam, a sa paupière gauche qui tombe plus vite que sa paupière droite. L’homme qui convoque avec aplomb les médias et souhaite afficher qu’il domine la situation avec panache montre là un signe d’intense fatigue émotionnelle.

On ne peut pas non plus contenir notre envie de nous toucher le nez quand quelque chose nous dérange. Quant à la zone de la bouche, friande de mimiques, elle procure, bien plus que les yeux, la vérité que les mots ou le silence dissimulent. L’ensemble des paramètres à maîtriser est impossible pour l’homme.

Assumons donc nos émotions et osons les afficher.

* Rapport d’étape de synergologue sur « la perception interculturelle du bon communicateur politique », auprès d’une cible de hauts fonctionnaires étrangers à l’ENA, octobre 2009.

 

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Le masque de gravité de François Hollande, mitterrandien à Paris, chiraquien en province.

 

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Tag(s) : #Politique
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